Le genre Heloderma
Règne :
AnimaliaEmbranchement :
ChordataClasse :
ReptileOrdre :
SquamataSous-Ordre:
AutarchoglossaFamille :
Helodermatidea Deux espèces :
Heloderma horridum (4 sous-espèces) :
Heloderma horridum horridum (Wiegmann, 1829)
Heloderma horridum alvarezi (Bogert & Martên del Campo, 1956)
Heloderma horridum exasperatum (Bogert & Martên Del Campo, 1956)
Heloderma horridum charlesbogerti (Campbell & Vannini, 1988)
Heloderma suspectum (2 sous-espèces) :
Heloderma suspectum cinctum (Bogert & Martên Del Campo, 1956)
Heloderma suspectum suspectum (Cope, 1869)
Description : Heloderma suspectum, peut mesurer jusqu'à 60 cm de longueur, et
Heloderma horridum, (jusqu'à plus de 100 cm de longueur pour le
Heloderma horridum horridum),
Heloderma horridum horridum, Heloderma horridum alvarezi et
Heloderma horridum exasperatum vivent dans les forêts (sèches) de l’Ouest du Mexique. On les trouve souvent aussi dans les régions caillouteuses, boisées ou broussailleuses près de cours d’eau asséchés. Dans les sols pierreux ils creusent des cavernes sous de grosses pierres ou sous les racines des arbres et des broussailles. Dans les régions boisées ou broussailleuses ils grimpent et se cachent dans la ramure épaisse. . On ne les y découvre que quand ils soufflent comme des fauves quand on s’en approche trop. C’est surtout pendant la saison des pluies que l’on peut trouver de grands reptiles comme les
Heloderma horridum horridum dans les branchages au-dessus du sol.
Heloderma horridum grimpe souvent le long de l’écorce rugueuse des arbres jusque dans les branches. On voit les animaux de loin sur les troncs.
Heloderma horridum charlsbogerti ne vit que dans les forêts tropicales du Guatemala. C’est la sous-espèce la moins connue. Il n’existe de par le monde que quelques animaux vivant en captivité. Ses moeurs doivent être semblables à celles des autres espèces d’horridum.
Heloderma suspectum mesure jusqu’à 65 cm et a une silhouette qui semble plutôt lourde et sa queue qui semble enflée, ronde, courte et tronquée.
Heloderma horridum horidum peut mesurer plus de 90 cm de long avec une longue queue ronde qui fait paraître l’animal mince et élancé. Les deux variétés ont une tête large et plate avec un tronc épais traînant sur le sol et des pattes courtes et vigoureuses. Les yeux des deux espèces sont petits et les orifices auriculaires étroits. La peau se compose de petites écailles en demi cercle très serrées. Sur la peau, de grandes taches irrégulières se croisent plus ou moins distinctement. Ces taches sont - suivant la variété - noires ou brune, les autres jaunes clairs –rouges. Sur la queue il y a de 4 à 7 raies transversales.
Heloderma horridum alverezi est presque complètement sombre, tandis que chez les autres les taches claires prédominent. Tous les Helodermes sont essentiellement des animaux qui vivent la nuit. Dans l’ Arizona – quand la température s’y prête- on peut observer
Heloderma suspectum toute l’année dans les environs immédiats de leurs cavernes. De mi-avril à mi-mai on peut observer les mâles qui s’éloignent de leur caverne à la recherche de partenaire. Et on peut observer des animaux des deux sexes à la chasse de juin à août. Pendant les étés particulièrement secs on trouve peu de Helodermes. Ils vivent des réserves de graisse accumulées dans leur queue. Les reptiles se nourrissent d’œufs d’oiseaux, d’oisillons, de rats, de souris et autres animaux morts. Ils mangent aussi des animaux écrasés ainsi que d’autres reptiles, vivant ou morts ainsi que leurs œufs.
Reprodution :Toutes les espèces d'
Heloderma se reproduisent en pondant des oeufs durant la période allant de fin mai au mois d'août. En captivité, l'accouplement se fait plus tôt que dans la nature. Il en est de même pour la ponte des oeufs des
Heloderma suspectum : elle est plus précoce que dans l'environnement naturel. Les bêtes creusent à plusieurs endroits différents, pour trouver l'emplacement idéal où pondre leurs oeufs. Elles recouvrent alors ce trou de terre et les femelles passent des journées entières allongées sur ce monticule, non sans interruption, mais régulièrement. A partir de ce moment, les femelles défendent ce monticule contre toute agression mâle et plus particulièrement contre les
Heloderma suspectum femelles.
Venin :Tandis que les glandes à venin des serpents se trouvent sur la mâchoire supérieure, chez les Helodermes elles se trouvent dans la mâchoire inférieure. Les canaux qui arrivent de la glande à venin se déversent à la base d’une dent de 5mm de long, rayée de fins sillons et inclinée vers l’arrière. Par une contraction des muscles le venin est pressé hors des glandes dans ces canaux et par capillarité le long des sillons de la dent jusque dans la blessure. Lors de la morsure le reptile étreint longuement sa proie ou son ennemi. . Ainsi une grande quantité de venin est injectée dans la blessure. Au contraire de ce qui se passe avec les serpents, le venin est injecté à chaque morsure.
Les reptiles dans la nature se meuvent très lentement. Mais ils peuvent, quand on les dérange, réagir étonnamment vite – en soufflant et en mordant. Et ils ne lâchent plus prise. Il faut alors forcer pour desserrer les mâchoires. Il faut essayer de détacher la mâchoire inférieure de la morsure. Un oedème se forme autour de la morsure. Souvent une morsure est suivie d’un état de choc: chute de la tension artérielle, sueurs, pâleur, nausées et vomissements. On a même noté des pertes de conscience. Depuis la Seconde Guerre Mondiale on ne connaît pas de cas de décès par morsure de Heloderme. Les anciens cas de décès présumés n’ont pas été décrits exactement et sont plutôt invraisemblables.
Il n’existe pas de sérum spécifique au venin des Helodermes.
Composition du venin :La toxicité du poison des Heloderma est importante chez les rats et les souris. La dose LD 50 d’une injection sous cutanée se situe entre 0,8 et 1,4 mg/kg. Le poison contient une enzyme extrêmement active l’Hyaluronidase qui, par définition dépolymérise la composition des cellules. Il en résulte l’effet similaire de faciliter la progression du poison dans les tissus. Les violentes douleurs ainsi que la chute de tension résultent d’un Kallikrein provenant d’une protéine du plasma, le Kininogen, qui libère la Peptid Bradykinine. Le poison des Heloderma est une Glycoprotéine. La létalité de cette Glycoprotéine ne surpasse pas celle du poison à l’état brut. Sans doute, a-t-elle une réaction synergique avec les autres composants du poison.
En cas de morsure : Vérifier qu’il ne reste pas de dent brisée dans la blessure. En cas de choc par chute de tension, injecter de l’adrénaline ou de la Noradrénaline et mettre le patient plusieurs jours en observation. Essayer des analgésiques contre les douleurs. Mais les analgésiques n’agissent pas tous, souvent même aucun n’agit.
Une grande partie de ces informations proviennent des trvavaux du Dr. Bernard Naumann