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 Pytons d'Australie et de Nouvelle-Guinée

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Kalyce
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Kalyce


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MessageSujet: Pytons d'Australie et de Nouvelle-Guinée   Pytons d'Australie et de Nouvelle-Guinée Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:41

Les pythons d’Australie et de Nouvelle-Guinée
Cet article est l’approfondissement du diaporama sur les pythons australiens d’ Olivier Thouvenin du 4 avril 2003.

Les 8 genres de pythons répartis dans le monde sont présents sur le continent austral, et sur les 26 espèces de pythons, 20 sont représentées dans cette aire géographique. C’est dire la forte représentation de cette famille sur le continent australien. Ayant des aires de répartition très localisées et les lois de protection de faune sauvage en Australie étant très restrictives, on ne trouve que des animaux nés en captivité chez les terrariophiles amateurs. Tout ceci explique la faible diffusion et le prix élevé de ces animaux.

I Classification et taxonomie
La classification et la taxonomie de ces pythons ont beaucoup changé durant ces 20 dernières années. L’Australie est un continent découvert récemment et par conséquent sa faune n’a pas été classée tout de suite et les scientifiques n’avaient pas les mêmes connaissances de ces animaux que ceux des autres continents, depuis longtemps civilisés, et dont la faune a été depuis longtemps inventoriée.

Cette modification de classification a deux causes. La première cause est d’ordre étymologique. En effet, le principe de priorité est un des concepts principaux du Code International de Nomenclature Zoologique (International Code of Zoological Nomenclature). C’est-à-dire qu’une fois décrit ou classifié, le premier nom officiel d’un animal prédomine sur les autres, même si on a découvert d’autres éléments qui permettent de classer cet animal dans un autre taxon. Voilà seulement aujourd’hui que l’on commence à rectifier ces erreurs.

La deuxième cause est due aux relations phylogénétiques ( 1) qui ont été modifiées avec la nouvelle version du système de Linné. Dans la taxonomie moderne, un taxon et tous ses niveaux de classification (embranchement, ordre, famille, genre, espèce) devront inclure tous les descendants de l’ancêtre commun du groupe. Par exemple, les espèces classées dans le même genre comprennent toutes le même ancêtre commun au genre. Ces espèces du même genre ont donc plus de rapports entre elles que celles classées dans un autre genre.

La systématique est la science de classification des formes vivantes et de leurs relations entre les taxons. Durant ces dernières années, il y a eu beaucoup de changement et de progrès dans la théorie et les méthodes analytiques de la systématique. Comme les relations supposées entre les espèces de python ont changé, les noms scientifiques ont eux aussi changé, afin de mettre en évidence les nouvelles relations entre les espèces. La nomenclature des pythons australiens a été particulièrement affectée, du fait du nombre d’espèces et de leur diversité.

Les noms scientifiques que nous utiliserons dans cet article correspondent à la récente systématique et aux recommandations analytiques et taxonomiques de Kluge (1993). Dans ses travaux, Kluge compare 121 comportements, des caractères morphologiques internes et externes de 24 espèces de pythons.

Parce que la phylogenèse de Kluge (1993) a engendré beaucoup de changements dans la nomenclature actuelle, nous avons schématisé leurs relations phylogénétiques des 8 genres des pythoninés.

Les relations phylogénétiques des pythoninés, par Kluge (1993)



Source: Barker D.G & T, Pythons of the world, volume 1, Australia, The herpetocultural library, 1994, p.171

Kluge (1993) n’a pas inclus les espèces bredli et fuscus dans ses analyses. Pour notre article, nous mettrons l’espèce bredli dans le genre Morelia et l’espèce fuscus dans le genre Liasis.

II Les lois de protection des animaux en Australie
L’herpétologie en Australie est réglementée par plusieurs catégories de législations, collectivement reconnues, comme des lois de protection de la faune endémique. Cela ne concerne pas uniquement la maintenance de reptiles et d’amphibiens, par les amateurs, mais aussi les activités des zoos et aquariums.

Les premières catégories de contrôles législatifs portaient sur la réduction des importations des vertébrés. Une mesure prise dans les années 50 pour réduire les possibilités d’ajouter à la longue liste d’animaux nuisibles devenus sauvages répertoriés dans l’écosystème australien. Parmi les désastres notables qui ont aboutit à ces lois étaient les importations et les lâchers de lapins et de renards pour le sport et les buffles résistant à la mousson. Un autre exemple concret est celui du crapaud qui devait, soi-disant limiter un insecte nuisible à la culture de la canne à sucre, et qui s’est vite reproduit de façon exponentielle et devenant donc à son tour nuisible. Les rats, les souris et les chats qui ont accompagné les premiers colons d’Australie ont créé de terribles problèmes écologiques et économiques. Cette erreur n’est pas pour déplaire aux pythons.

A cause de ces graves fautes, on a assisté à l’une des plus grandes extinctions de mammifères, en un temps historique. Toutes les importations sont prohibées, seuls les zoos y ont droit, avec certaines restrictions. Actuellement, les importations de reptiles pour la présentation au public dans les zoos sont devenues de plus en plus difficiles et sont rarement permises.

Les deuxièmes catégories de lois sur la faune concernent l’exportation de la faune endémique. Ces lois sont devenues de plus en plus restrictives depuis les années 60. Seule l’exportation de reptiles nés en captivité est autorisée avec des restrictions grandissantes.

Ces deux catégories de lois sont nationales, il existe encore une troisième catégorie de lois qui concerne les différents états ou territoires de l’Australie, qui, ne l’oublions pas, est un continent et par conséquent exige une législation à une échelle plus fine. Ces lois interdisent formellement la collecte, le transport et le maintien de tout reptile sauvage. Il est obligatoire pour ce faire d’avoir un permis spécial, qui en général n’est décerné qu’aux scientifiques dans le cadre de recherches. Et si j’en crois ma traduction de mon texte anglophone, il serait même interdit de les photographier sans permission, afin de ne pas interférer la vie des animaux Seule la Tasmanie n’est pas concernée par ces lois.

Il était important de légiférer l’importation et l’exportation des reptiles, mais ces lois ne sont elles pas trop drastiques et n’ont-elles pas tendance à muséifierla nature ? Et par conséquent mettre une barrière entre la faune et les hommes et désengager le grand public à la vie sauvage locale?

III Les différents genres de pythons australiens
1) Les Anteresia ou pythons nains australiens(3)
Jusqu’au début des années 80, il y avait une grande confusion quant à la détermination des espèces de pythons nains australiens qui étaient bien souvent identifiés comme Liasis childreni. Entre 1985 et 1990, il y eut plusieurs scientifiques qui travaillèrent sur l’identification de ces serpents. Les pythons nains australiens furent regroupés au sein du genre Antaresia et divisés en quatre espèces distinctes : chidreni, maculosus,stimsoni et perthensis.

Antaresia childreni (nommé ainsi en référence au naturaliste anglais J.G. Childreni): le python que l’on trouve dans la partie Nord-Ouest de l’Australie et sur certaines îles proches des côtes de cette zone.

Antaresia maculosa (maculosus vient de macula qui veut dire tâche en latin) : Le python tacheté que l’on trouve dans la partie Ouest de l’Australie, tout le long de la côte du Queensland et dans certaines îles proches de celle-ci.

Antaresia stimsoni (nommé ainsi en référence à A.F. Stimson): le python de stimson qui a l’aire de répartition la plus vaste puisqu’elle s’étend de la côte Ouest jusqu’au Queensland. Cette aire inclut les zones arides du centre du pays.

Antaresia perthensis (A. perthensis “ qui vient de Perth ” une ville de l’Ouest de l’Australie): le python pygmée qui a une aire de répartition assez restreinte dans la partie Ouest de l’Australie.

Le nom du genre Antaresia vient d’Antares qui est l’étoile la plus brillante de la constellation du scorpion.

Taille : petite à moyenne, jusqu’à 1,50m environ. A. perthensis, 60cm maximum est le plus petit des pythons.

Habitat : déserts et zones boisées. A. perthensis vit souvent dans les termitières.

Nourriture : lézards et petits mammifères.

Reproduction : ovipares.

2) Apodora
Ce genre n’est représenté que par une seule espèce :

Apodora papuana.

Taille : grand, jusqu’à plus de 3 m, et trapu.

Répartition : Nouvelle-Guinée.

Habitat : forêts de plaine et prairies.

Nourriture : mammifères jusqu’à la taille des wallabies et parfois d’autres serpents.

Reproduction : ovipare.

Remarque : dépourvu de fossettes thermosensibles. Placé auparavant dans le genre Liasis.

3) Aspidites ou pythons à tête noire
Ce genre comprend deux espèces :

Aspidites melanocephalus : C’est l’espèce d’Aspidites la plus fréquente en élevage. Son aire de répartition se trouve sur toute la frange Nord de l’Australie.

Aspidites ramsayi ou woma: on peut le rencontrer au Sud-Ouest, mais surtout au centre de l’Australie.

Taille : assez grand jusqu’à 2,50m.

Habitat : varié, des forêts humides aux déserts.

Nourriture : oiseaux, petits mammifères et autres reptiles, y compris les serpents venimeux.

Reproduction : ovipares.

Remarque : ils ont des fossettes thermosensibles.

4) Brotochilus
Ce genre n’est composé que d’une seule espèce :

Brotochilus boa

Taille : assez grand, jusqu’à 1, 50m environ et mince.

Répartition : Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont fait partie l’archipel bismarck.

Habitat : forêts et plantations, où il est discret et semi-fouisseur.

Nourriture : lézards et petits mammifères.

Reproduction :ovipare.

Remarque :pas de fossettes thermosensibles. Placé auparavant dans les genres Liasis ou Nardoa.

5) Leiopython
Ce genre n’est représenté que par une seule espèce :

Leiopython albertisi (nommé ainsi en référence au naturaliste Luigi Albertisi) : Son aire de répartition est très petite. On le trouve sur quelques îles qui se trouvent au Nord de la péninsule d’York (Nord-Est de l’Australie) et le Sud de la Papouasie Nouvelle-Guinée.

Taille : grande jusqu’à 2,50m.

Habitat : forêts tropicales.

Nourriture : lézards et petits mammifères.

Reproduction : ovipare.

Remarque : il a des fossettes thermosensibles. Inclus auparavant dans les genres Liasis ou Brotochilus.

6) Liasis
Ce genre est composé de trois espèces :

Liasis fuscus ou python brun: on le rencontre dans tout le Nord de l’Australie.

Liasis mackloti : on le rencontre en Nouvelle-Guinée et sur quelques îles indonésiennes.

Liasis olivaceus (son nom est dû à sa couleur et ce n’est pas Olivier qui l’a découvert) : On le rencontre dans le Nord de l’Australie.

Taille : moyenne à grande.

Habitat : terrains dégagés, marais, forêts.

Nourriture : poissons, amphibiens, lézards, serpents, oiseaux et mammifères.

Reproduction : ovipare.

Remarque : les 3 espèces ont des fossettes thermosensibles. On les classait autrefois dans le genre Brotochilus. L. fuscus est parfois considéré comme une forme de L. mackloti

7) Morelia
Ce genre comprend sept espèces :

Morelia amethistina ou python améthyste : son aire de répartition se limite à l’Est de la péninsule d’York (Nord-Est de l’Australie).

Morelia boeleni : on le rencontre en Nouvelle-Guin ée et sur quelques îles voisines.

Morelia Bredli (nommé ainsi en l’honneur de Bredl herpétologiste australien): son aire de répartition se situe au cœur de l’Australie dans les montagnes désertiques.

Morelia carinata : son aire de répartition est minuscule est se trouve au Nord-Ouest de l’Australie dans le district de Kimberley.

Morelia oenpelliensis : on le trouve au Nord de l’Australie sur les terres d’Arnhem.

Morelia spilota : cette espèce comprend de nombreuses sous espèces :

Morelia spilota spilota : On le rencontre au Sud-Est de l’Australie.

Morelia spilota cheynei : son aire de répartition est très limitée et se localise sur quelques km² au Sud-Est de la péninsule d’York.

Morelia spilota imbricata : On peut le rencontrer au Sud-Ouest de l’Australie.

Morelia spilota Macdowelli : il se rencontre au Nord-Est de l’Australie.

Morelia spilota metcalfei : son aire de répartition se trouve au Sud-Est de l’Australie.

Morelia spilota variegata : il se trouve sur la frange Nord de l’Australie.

Morelia viridis : son aire de distribution est très limitée en Australie, avec quelques km² à l’Est de la péninsule d’York.

Taille : moyenne à grande. M. amethistina peut dépasser les 5 m.

Habitat : varié, tels que les déserts, prairies ou forêts.

Nourriture : reptiles, oiseaux et mammifères, jusqu’à la taille des wallabies pour le python améthyste.

Reproduction : ovipares.

Remarque : ils ont des fossettes thermoréceptrices bvien visibles. M.viridis est totalement arboricole et tout à fait comparable, de par son aspect et ses mœurs, au boa émeraude, d’Amérique du Sud. M. amethistina et M. boelini ont parfois été placés dans le genre Liasis.

Cool Python
Le genre python n’est représenté que par une seule espèce Python timonriensis et qui comme son nom l’indique vient des îles timor.

Conclusion :
Les pythons australiens sont des serpents magnifiques, trop rares sur le marché terrariophile et trop chers. En général, plus l’aire de répartition d’un python est restreinte, plus son prix est élevé.

D’autant que les lois d’exportation ne facilitent pas leur acquisition. Mais ce qui est rassurant c’est que c’est lois sont inscrites dans un programme cohérent, c’est-à-dire que les animaux sont protégés, mais leur milieu naturel aussi, ce qui n’est pas le cas de tous les pays.

Delphine Luce

Bibliographie :
Barker D.G & T., Pythons of the world, volume 1, Australia, The herpetocultural library, 1994, p.171

Hussard Nicolas, Les différentes espèces de pythons nains australiens, Reptil Mag, Mars 2001.

Mattison Chris, Serpents Passion, Paris, édition Hachette, 2000, p.192

(1) La phylogénétique est la branche de la génétique, traitant des modifications d’ordre génétique, qui se produisent au sein des espèces animales. Relatif à la phylogenèse qui est l’histoire évolutive des espèces, des lignées et des groupes d’organismes.

(2) Mettre la nature sous une cloche de verre.

(3) Cf : article de Hussard Nicolas, Les différentes espèces de pythons nains australiens, Reptil Mag, Mars 2001


SOURCE:http://www.cerclaqua.com/terrarium/articles/pythonsaustralienouvelleguinee.php
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