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 la tortue verte de l'océan indien

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Kalyce
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Kalyce


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MessageSujet: la tortue verte de l'océan indien   la tortue verte de l'océan indien Icon_minitimeLun 2 Avr - 14:35

La tortue verte de l'océan indien





Au niveau international, les tortues marines subissent une surexploitation inquiétante, menaçant certaines espèces de disparition complète. Cet état de fait alarmiste a poussé les instances internationales à considérer les tortues marines en danger d’extinction. Depuis 1981, toutes les espèces sont inscrites à l’annexe I de la Convention de Washington. Malgré cela, les effectifs diminuent. Ce déclin observable en temps réel a de nombreuses causes (développement des activités humaines, pollutions diverses, braconnage, problèmes de survivances de pays en voie de développement…). La protection des tortues marines est l’affaire de tous. Mieux les connaître pour mieux les protéger est le leitmotiv de ce reportage.



Sur les huit espèces de tortues de mer connues actuellement dans le monde cinq nous font l’honneur d’être présentes dans la région Sud-Ouest de l’Océan Indien, dont la tortue verte qui nous intéresse. La température de l’eau, entre 25 et 30 °C (exception faite pour la tortue luth qui se déplace jusqu’en Scandinavie), et la présence de plages de sable corallien ou volcanique pour que les femelles puissent pondre, semblent être les deux conditions essentielles à cette répartition géographique. Toutes ont des moeurs marines. Qualifiées de pélagiques à certains moments de leur vie, les femelles sont contraintes de venir à terre pour enfouir leurs œufs.

Sans rentrer dans une systématique compliquée, il convient de rappeler que les reptiles sont divisés en quatre ordres :


Les sauriens comprenant les lézards et les crocodiles,

Les ophidiens comprenant les serpents,

Les sphénodinés, représentés par une seule espèce,

Les chéloniens comprenant les tortues.

En tant que reptiles, les tortues sont ectothermes, c'est-à-dire que leur température corporelle est directement corrélée à celle du milieu extérieur. Nous retrouverons cette caractéristique dans la stratégie de reproduction, immuable depuis la nuit des temps. Leur système respiratoire, uniquement pulmonaire, correspondait à une adaptation complète à la vie terrestre. Ce caractère a été légué aux tortues marines après leur retour au milieu aquatique. Leur peau est recouverte d’écailles.




L’ordre des chéloniens est un groupe très ancien qui émerge au Trias, il y a quelque 230 millions d’années. C’est à partir d’un ancêtre commun répondant au doux nom de Proganochelys que l’on observe une radiation qui donnera naissance à tous les chéloniens (environ 260 espèces connues actuellement). Les tortues marines font leur apparition il y a 80 millions d’années. Après quelques 150 millions d’années de vie terrestre et d’essais de colonisation des milieux aquatiques, un retour aux océans s’effectuent avec tous les caractères adaptatifs liés à cet élément liquide.

Les tortues marines sont séparées en deux familles les cheloniidae et les dermochelyidae. De manière simplifiée, la première correspond aux tortues marines possédant des écailles (7 espèces) et la deuxième à celles dont le corps est uniformément recouvert d’une peau ressemblant à du cuir dont la tortue Luth (Dermochelys coriacea ) (LINNE, 1758) est l’unique espèce.

Les tortues marines ont donc évolué à partir d’un groupe d’animaux terrestres. Sous les contraintes du milieu marin, leur corps et leur comportement se sont adaptés : squelette allégé, membres transformés en palettes natatoires et en gouvernail, locomotion facilitant l’hydrodynamisme (carapace aplatie), hyperfonctionnalité des poumons permettant des apnées remarquables (en temps et en profondeur), vision adaptée...

La carapace des tortues, typiques de ce groupe, est apparue il y a 200 millions d’années, est simplement une boîte osseuse qui enferme et protège tous les organes du corps. Seules dépassent les membres et la queue. Cette dernière est reliée par une peau souple aux pattes et à la carapace (l’épaisseur avoisinant le centimètre).




Celle-ci, composée d’une dossière et d’un plastron, est constituée de deux revêtements :


Une partie externe formée d’écailles épidermiques (plaques cornées)

Ces écailles dorsales et ventrales sont disposées régulièrement et portent des noms bien définis.


Une partie interne formée de plaques osseuses dermiques soudées au squelette.

Ces plaques osseuses sont réduites chez les tortues marines, allégeant ainsi le poids de la carapace, caractère évolutif et fonctionnel pour des animaux aquatiques qui permettra des déplacements rapides pour une dépense d’énergie minimisée.


Une partie des vertèbres et des côtes fusionnent avec la carapace ce qui assure une certaine solidité à l’ensemble. La tête est massive et, non rétractile dans la carapace. La gueule présente un bec denticulé chez la tortue verte. Celle-ci peu mesurer entre 120 et 150 cm pour une masse pouvant arriver jusqu’à 250 Kg, la moyenne se situant vers 150kg. Son nom lui vient de la couleur de sa graisse. Sa coloration varie du brun olivâtre au brun sombre.

Voir une tortue marine nager en pleine eau est un moment chargé de poésie. La relative lenteur de ce déplacement en « vol battue » nous ferait presque oublier les pointes de vitesse dont elles sont capables. Ne pouvant rétracter leur tête et leurs pattes dans leur carapace, elles trouvent leur salut dans la fuite devant des prédateurs potentiels par des accélérations fulgurantes. Les membres antérieurs (longues et profilées) sont dévolus à la propulsion car de forme allongée et les membres postérieurs, courts et palmés, sont utilisés comme gouvernail. Sur terre, les pattes avant vont être utilisées comme un levier, leur permettant de basculer vers l’avant de quelques centimètres. A noter que les doigts sont atrophiés et réunis sous une même peau. Lors de la ponte ce sont ces dernières qui vont également permettre à la femelle dans un premier temps de balayer vivement le sable puis les pattes arrière vont creuser un nid dont la profondeur peut atteindre 70 centimètres. Tout au long de la ponte, une patte pendra dans le trou, pour cacher les œufs aux yeux des prédateurs et pour empêcher le sable de tomber dans le nid.



A la naissance, il n’y a chez les tortues marines aucun élément anatomique externe qui permette de distinguer un sexe de l’autre. Les mâles adultes possèdent une queue plus longue et plus épaisse que celle des femelles qui abrite le pénis. La position du cloaque diffère également elle est plus proche de l’abdomen chez les femelles que chez les mâles.


Chez la tortue verte, les mâles possèdent des ongles particulièrement développés qui leur permettent de se maintenir sur la femelle lors de l’accouplement. Cette particularité expliquant les traces de cicatrices sur les carapaces des femelles, témoignages de la fougue des assauts sexuels.


La caractéristique commune des tortues marines, découlant de leur appartenance au groupe des Reptiles, est d’avoir une reproduction typique d’animaux terrestres (fécondation interne, œufs protégés par une coquille…). Bien que parfaitement adapté à leur contexte océanique, les femelles sont obligées de remonter sur les plages pour pondre leurs œufs.


Toutes les espèces de tortues marines ont le même cycle de vie. Elles passent la quasi-totalité de leur existence en mer et n’en sortent qu’à de rares occasions pour pondre. Les accouplements ont lieu à proximité des sites de nidification ou lors de la migration (entre les sites d’alimentation et les sites de ponte) un ou deux mois avant le début de la ponte, les femelles s’accouplant avec un ou plusieurs mâles. Lors de l’accouplement, le mâle est accroché par ses deux griffes antérieures, (qui sont donc des caractères sexuels secondaires) à la carapace de la femelle. C’est en général à la faveur de la nuit (une exposition trop longue au soleil leur serait fatale), au crépuscule, souvent à la marée montante que les femelles sortent pour pondre.


La tortue verte déposera jusqu’à 150 œufs de forme sphérique , soit 5 à 6 KG. Ils sont enrobés d’un mucus filant, tombant au fil des contractions rythmiques par 1 ,2,3 ou 4. En trente minutes, la ponte est terminée. Elle rebouche ensuite son nid délicatement avant de brouiller l’aire de ponte grâce à ses membres antérieurs. Elle retourne ensuite à la mer en s’accordant des pauses respiratoires. Attention aux obstacles imprévisibles comme des branches, des rochers qui sont des pièges mortelles pour nos reptiles, terrestres le temps d’une nuit. Pendant la saison de ponte chaque femelle est susceptible de revenir de 3 fois en moyenne à terre.


Il faudra environ 8 semaines après la ponte pour que les petites tortues sortent du nid. C’est la température extérieure qui est à l’origine de ce que l’on appelle l’émergence. Tant que celle-ci est trop forte, les petites tortues resteront enfouies, dès que celle-ci baisse, les petites tortues sortent pour rejoindre la mer. Il est fréquent que des émergences aient lieu en fin de journée, ou quand le ciel est nuageux. Cette relative diminution de température trompant les petites tortues impatientes de quitter leur nid. Erreur fatale car les prédateurs guettent.


Aucun des nouveaux-nés n’arrivera à la mer, ils seront tous dévorés sans le moindre états d’âme des frégate, des corbeaux-pie, des crabes…. Et des rats !!


La température est un facteur qui va intervenir dès la ponte en influençant aussi bien sur la durée d’incubation que sur le sexe des individus. C’est en début d’embryologie que se situe la période thermosensible qui donnera des individus mâles ou femelles. Au dessus de 27°C, les œufs donneront une majorité de femelles. En dessous de cette température, il ne naîtra que des individus mâles. A noter que les tortues vertes reviennent pondre sur le site sur lequel elles sont nées.

Elles commencent leur vie en se nourrissant de zooplancton (larves de mollusques , de crustacés, de poissons, méduses…et quelques algues). A ce régime omnivore (plus proche quand même d’une alimentation carnivore), succèdera une alimentation à base d’algues et d’herbes marines quand la taille avoisine les 35 cm. Capables de réaliser des apnées de trois heures, elles descendent parfois jusqu’à plus de 50 mètres de profondeur pour se nourrir.


Leur croissance est particulièrement lente, il faut plusieurs dizaines d’années pour atteindre la maturité sexuelle (vers 15 ans).


Dans la nature, la tortue verte pourrait vivre jusqu’à plus de cinquante ans. Bien que cette espèce se reproduise massivement, la mortalité dans les premières années est très élevée.



Dès le stade œuf, des destructions des sites de ponte peuvent détruits par des marées cycloniques, des rats, des chiens, des braconniers, des pluies torrentielles ou par d’autres tortues femelles en train de creuser leur nid.

Les jeunes tortues sont aussi dévorées par des oiseaux comme les frégates, des crustacés comme des bernard-l’hermite ou des crabes, des poissons comme les mérous ou les requins.


A l’âge adulte, des morts accidentelles, surtout chez des femelles ont lieu sur la terre ferme notamment à cause des insolations quand le chemin vers la mer se retrouve encombré d’embûches.

En mer, des décès se produisent après des accidents avec des hélices de bateaux ou des asphyxies par des sacs en plastique, des noyades dans des filets de pêcheurs ou sur des palangres. Les gros requins (requin tigre) sont les principaux prédateurs des tortues adultes.




Il faut entre 1000 et 2000 jeunes tortues à la naissance pour avoir un adulte. Sélection naturelle impitoyable !




Une migration animale est un déplacement périodique d'animaux entre les lieux de reproduction et des lieux de séjour offrant des conditions de vie plus favorables que le lieu d'origine (zone de ponte, nourriture, absence de prédateurs…). La caractéristique commune à toutes les migrations est un mouvement régulier d'aller-retour.

Les tortues marines ont un caractère migratoire extrêmement marqué. Elles sont capables de parcourir plusieurs milliers de kilomètres (jusqu’à 2000 Km) en quelques semaines entre leur site de ponte et leur site d’alimentation.


Le sens de l’orientation des tortues semble complexe mais fiable. D’une fidélité exemplaire à la plage qui les a vu naître, inlassablement les tortues femelles reviennent à leur case départ.

Les études les plus récentes semblent indiquées que les variations du champ magnétique terrestre soit à l’origine de leur remarquable sens de l’orientation.

La détection de la direction des vagues pourrait également jouer un rôle dans les déplacements des tortues marines.

Indispensables à la survie de l’espèce, le mystère des migrations n’a pas encore été élucidé complètement.

Les tortues de mer femelle peuvent parcourir des milliers de kilomètres pour se rendre jusqu'à la plage où elle pondra ses œufs (tous les deux à trois ans pour la tortue verte). La saison de reproduction et de migrations présente de grands dangers, tant pour la mère que pour les petites tortues à venir.

Seuls reptiles à effectuer ces déplacements considérables, les tortues marines naissent sur une plage, puis vont grandir à des milliers de kilomètres, en plein océan. Pourtant, elles sont capables de retrouver précisément leur plage d'origine, des années après. Toutes les tortues marines ont un caractère migratoire extrêmement marqué.


Toutes les tortues marines sont en danger.

Comme nous le disions en introduction, les tortues marines sont toutes classées en fonction d’après des menaces diverses et variées qui pèsent sur elles. Notre Tortue verte est menacée d’extinction, ce qui correspond à une chute d’effectifs de la population de 50% en moins de 10 ans.



Dans tous les cas, l’Homme est responsable.

Les pollutions (produits pétroliers, déchets plastiques, filets et cordages abandonnés en mer…), le dérangement des sites de ponte et des zones de vie (éclairage divers…), le braconnage de viande et d’œufs, le commerce des carapaces sont les principales causes de disparition de la tortue verte (et des autres espèces).


Bien que protégée, la tortue verte est encore soumise à des exactions qui mettent en péril l’avenir de l’espèce. A l’heure où la biodiversité est source inépuisable d’articles, de colloques, d’expositions, il est temps, que de façon individuelle, nous prenions conscience de l’intérêt à protéger ces animaux en changeant nos comportements dans notre quotidien.

Leur protection est l'affaire de tous !

Source:http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/imprimer.php?id=328
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