Biologie :
*Pour survivre, des papillons ont évolués en un clin d'ailes
On considère souvent l'évolution comme un phénomène lent qui s'échelonne sur plusieurs milliers, voir plusieurs millions d'années.
Mais quand la survie d'une espèce est en jeu, elle peut être beaucoup plus rapide!
C'est ce que montre l'étude menée par Sylvain Charlat, biologiste à l'université College de Londres, sur les Hyponimnas bolina, des papillons des îles Samoa, en Polynésie.
Infectées par une bactérie mortelle qui s'attaque sélectivement aux embryons masculins, les populations de bolinas des îles Upolu et Savaii semblaient très menacées, puisqu'elles n'étaient plus composées en 2001, que de 1% de mâles.
Pourtant les nouvelles mesures effectuées en 2006, c'est-à-dire à peine dix générations plus tard, montrent un ratio mâles/femelles redevenu presque normal.
Un rebon positif pour les mâles, qui serait dû à l'apparition et à la transmission d'un gène les protégeant de la bactérie.
Les chercheurs vont tenter de localiser ce gène.
Evolution :
*Le chat est domestiqué depuis dix mille ans
L'archéologie l'avait suggéré, la génétique le confirme : l'ancêtredu chat domestique vient du Proche-Orient.
Carlos Driscoll, de l'institut national du cancer, à Frederick (Etas-Unis), l'a conclu en comparant les ADN de près d'un millier de chats domestiques et de cinq espèces sauvages.
Les félins auraient été en contact avec les hommes il y a 10 000 ans dans le Croissant fertile, lors de la sédentarisation des agriculteurs.
Les récoltes attirant les rongeurs, les chats, utiles pour les chasser, se seraient ainsi laissés domestiqués.
Paléontologie :
*Le ptérosaure ne pêchait pas en rase-mottes
On pensait que certains ptérosaures pêchaient en rasant la surface de l'eau, avec la partie inférieure du bec immergée pour happer les poissons.
Cette hypothèse avait été émise en 2002 avec la découverte du reptile volant Thalassodromeus sethi, au crâne similaire à celui du rynchops, seul oiseau actuel à pratiquer cette pêche en rase-mottes.
Mais une équipe de l'université de Reading (Royaume-Uni)a montré par modélisation que le coût énergétique de cette technique était inaccessible aux imposants ptérosaures.
Quant aux plus légers, les adaptations du cou et du crâne essentielles pour ce type de pêche leur font défaut.
Probable que les ptérosaures plongeaient rapidement le bec dans l'eau, comme les mouettes.
*Les manchots ne sont pas apparus là où on le croyait
Deux nouvelles espèces de manchots fossiles remettent en question les théories de l'évolution de ces oiseaux.
Les scientifiques croyaient que ces derniers, apparus en Antartique et en Nouvelle-Zélande, n'étaient remontés vers l'Equateur qu'il y a 4 à 8 millions d'années.
Une chronologie à revoir, puisque c'est au Pérou que Julia Clarke et ses collègues de l'université d'Etat de Caroline du Nord (Etas-Unis) ont découvert un spécimen de 80 cm, Perudyptes devriesi, vieux de 42 millions d'années, et le géant Icadyptes salasi, 1m50, 36 millions d'années.
*L'arbre généalogie des "prédinosaures" est à revoir
Selon les théories admises jusqu'à présent, les dinosauromorphes, un groupe de sauriens antérieurs aux dinosaures, n'auraient pas survécu à l'apparition de ces derniers.
Or, plusieurs fossiles de dinosaures et de dinosauromorphes viennent d'être découverts dans un même gisement du Trias lors d'une campagne de fouilles au Nouveau-Mexique.
Il y a de 210 à 220 millions d'années, les deux grands groupes de sauriens ont donc cohabité!
Les dinosauromorphes auraient même résisté de 15 à 20 millions d'années à la suprématie de leurs célèbres successeurs.